Abjuration | Abandon public et solennel d'une opinion religieuse. Dans le contexte de la Nouvelle-France, on abjurait du protestantisme. |
Affinité | Lien qui existe entre le mari et les personnes apparentées à sa femme et entre la femme et les personnes apparentées à son mari. (v. Dispenses, Parenté) |
Amérindien | Est qualifié d’Amérindien tout individu désigné en tant que tel dans un document, soit directement, souvent par le terme «sauvage», soit par son appartenance déclarée à une ethnie autochtone (Micmac, Huron…). Il peut arriver qu’un contexte sans équivoque supplée à l’absence d’une déclaration dans un acte |
Annulation de mariage | Procédure exceptionnelle par laquelle l'Église reconnaît comme nul un mariage dûment célébré. |
Archives civiles (tiré des) | Les registres paroissiaux, d'origine ecclésiastique, ont rapidement intéressé
le pouvoir civil, parce qu'ils constituaient la preuve la plus recevable
des naissances, des mariages et des décès. L'intervention de l'État fit
des registres un champ de juridiction mixte; ainsi, à la requête du
Conseil souverain, ils furent tenus en double au Québec à partir de 1679,
une copie restant aux mains des autorités religieuses, généralement dans
les presbytères, l'autre étant dévolue aux archives civiles. Les actes
présentés ici proviennent du dépouillement systématique de la série
religieuse, notoirement plus complète; néanmoins, un certain nombre
d'actes faisant défaut dans les archives ecclésiatiques ont été tirés des
archives civiles. |
Ban | Proclamation solennelle d'un futur mariage à l'église. Trois bans devaient être publiés, avec des intervalles convenables, dans les paroisses de résidence des conjoints.(v. Dispenses) |
Collatéral | Qui est hors de la ligne directe de parenté. (v. Ligne) |
Consanguin (frère ou soeur) | Qui est issu du même père mais non de la même mère (par opposition à utérin). |
Consanguinité | Terme utilisé par les rédacteurs comme synonyme de "parenté".(v. Dispenses) |
Contrat de mariage | Convention notariée par laquelle les époux déterminent les conditions juridiques et économiques de leur union. |
Date interpolée | Date dont le mois ou le jour a été complété à l'aide du contexte, soit généralement les dates des actes encadrants. |
Degré (d'affinité, de parenté ou de consanguinité) | Mesure la distance généalogique entre deux personnes apparentées,
c'est-à dire le nombre de générations qui les séparent (ligne directe) ou
qui les séparent d'un ancêtre commun (ligne collatérale). Cette distance
peut être égale, comme entre deux frères ou deux cousins germains; on est
alors parent au premier, au second, au troisième degré, etc. Elle peut
aussi être inégale, comme entre un oncle et son neveu; on dit alors qu'on
est parent d'un degré à un autre, du second au troisième, par exemple, le
degré le plus éloigné étant retenu pour les besoins du Droit canon (v.
Empêchement au mariage). Enfin, une parenté peut être double, ou triple,
etc., lorsque deux personnes ont plus d'un ancêtre commun par
exemple. |
Dispenses | La règlementation régissant le mariage religieux était stricte et les époux
devaient obtenir une dispense des autorités religieuses pour toute
dérogation aux règles. Les principales portaient sur l'interdiction de
célébrer un mariage en temps prohibé (Avent, Carême), sur le défaut de
publier le nombre prescrit de bans et sur l'existence de parenté ou
d'affinité, naturelle ou spirituelle, entre les conjoints. |
Empêchement au mariage | Obstacle à la célébration d'un mariage ou, le cas échéant, motif de
son annulation. L'empêchement le plus fréquent résultait de l'existence de
parenté ou d'affinité entre les conjoints. Ainsi, la parenté en ligne
collatérale était interdite jusqu'au quatrième degré inclusivement.
L'obstacle pouvait être levé par l'obtention d'une dispense. |
Engagé | Un engagé est un homme, et parfois une femme, qui vient dans la colonie par
suite d'un contrat passé en France avec un engagiste; ce contrat le lie
pour un certain nombre d'années, généralement trois ans, et il reçoit en
retour transport, salaire et subsistance. |
Enfant naturel | Enfant né hors mariage (par opposition à enfant légitime). |
Faux-saunier | Le saunier est celui qui fait ou vend du sel. Le faux-saunier est celui qui
fabrique ou vend du sel frauduleusement, c'est-à-dire en contrebande. En
France, sous l'Ancien régime, l'État avait le monopole du commerce du sel.
L'impôt du sel, la gabelle, était lourd et il variait d'une province à
l'autre, étant généralement plus élevé au nord de la Loire que dans le
Midi. Telle province payait le sel deux fois plus cher que ses voisines.
La dureté et les excès du fisc multiplièrent les infractions et le faux
saunage, métier lucratif mais dangereux, devint une institution. Le
faux-saunier était souvent condamné à la déportation, sans retour possible
en principe, mais dans les faits beaucoup, parmi ceux qui vinrent au
Canada entre 1730 et 1750, purent revenir en France. |
Hors-population | Est qualifiée de Hors-population toute personne nommée dans un document canadien qui n’a jamais vécu sur le territoire actuel du Québec. Le cas type est celui d’un immigrant venu seul qui nomme ses parents dans son acte de mariage : ceux-ci sont «hors-population». |
Illégitime | Est qualifié d’illégitime toute personne née de parents non-mariés aux yeux de l’Église. Ce statut correspondant à la situation au moment de la naissance, il demeure même si cette personne est ensuite être légitimée par le mariage ultérieur de ses parents. |
Immigrant | Est qualifié d’immigrant tout individu ayant séjourné sur le territoire actuel du Québec et né hors de ce territoire. |
Journal des Jésuites (tiré du) | Rédigé dans les premiers temps de la colonie, ce document fait
référence à des décès inconnus dans les registres paroissiaux qui nous
sont parvenus. Le relevé de ceux-ci a permis d'enrichir les données d'une
centaine d'actes. |
Ligne (directe ou collatérale) | Suite des personnes qui descendent, directement ou indirectement,
d'une même souche (individu ou couple). Les membres de la ligne directe
sont nés les uns des autres, tels le père, le fils, l'aïeul, le
petit-fils, etc. Ceux de la ligne collatérale descendent d'une même souche
sans être nés les uns des autres: les frères, soeurs, cousins, cousines,
oncles et tantes sont parents en ligne collatérale. |
Ménage | Terme utilisé dans les recensements pour désigner l'ensemble des personnes qui habitent un même logement ou une même habitation. |
Mineur | Personne qui n'a pas atteint l'âge légal de la majorité. Cet âge était de 25 ans sous le Régime français et jusqu'en 1782, où il passa à 21 ans, selon la loi anglaise. |
Majeur | Personne qui a atteint l'âge légal de la majorité. Cet âge était de 25 ans sous le Régime français et jusqu'en 1782, où il passa à 21 ans, selon la loi anglaise. |
Naturalisation | Acte servant à conférer la nationalité du pays où il réside à un individu d'une autre nationalité. |
Obiit | Littéralement, signifie "il est décédé". Correspond au cas où la
sépulture d'un jeune enfant n'a pas fait l'objet d'un acte en bonne et due
forme, le rédacteur se limitant à indiquer la date du décès en marge de
l'acte de baptême. |
Ondoiement | Baptême provisoire, où seule l'ablution baptismale était faite,
sans les rites et prières habituels. On ondoyait un enfant pour assurer
son salut éternel s'il semblait en danger de mourir avant d'être
formellement baptisé. Sìl mourait, il restait anonyme, d'où l'expression
"a été enterré un enfant anonyme" qui fait référence à un ondoyé-décédé,
enfant mort rapidement après sa naissance. S'il vivait, l'enfant recevait
son nom lors d'une cérémonie où étaient "suppléées les cérémonies du
baptême". |
Parenté | Lien entre des personnes déterminé par des lois biologiques ou par
des règles sociales et juridiques. La parenté biologique, ou naturelle,
est celle qui découle des liens du sang; la parenté spirituelle est celle
qui se contracte dans le baptême entre le parrain et la marraine d'une
part et le baptisé et ses parents d'autre part. |
Posthume | Se dit d'un enfant né après le décès de son père. |
Réhabilitation de mariage | Procédure religieuse qui rétablit la validité d'un mariage jugé
douteux ou nul en raison des circonstances de sa célébration ou de la découverte d'un empêchement qui n'avait pas fait l'objet d'une dispense. |
Sujet | Désigne la personne qui fait l'objet de l'acte courant, soit celle que l'on baptise, marie, enterre, confirme, recense, etc. |
Témoignage de liberté au mariage | Document officiel attestant, à l'aide de témoignages de parents,
amis ou connaissances, de la liberté d'un individu à se marier,
c'est-à-dire de son célibat ou veuvage. En effet, généralement de
notoriété publique chez les autochtones, cette liberté était difficile à
assurer dans le cas des immigrants, d'où l'exigence de témoignages crédibles. |
Tanguay (tiré de) | Éminent généalogiste, Cyprien Tanguay a eu accès au siècle dernier, au moment de préparer son célèbre Dictionnaire généalogique des familles canadiennes depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours (Montréal, E. Sénécal, 1871-1890), à des actes
aujourd'hui disparus, notamment pour ce qui touche les paroisses de Sorel,
Saint-Augustin et Petite-Rivière-Saint-François. La recherche de ceux-ci
dans son dictionnaire a permis d'enrichir les données de centaines d'actes
dont le relevé, dans le contexte, ne porte que sur les éléments
essentiels, sans qu'il ne soit possible de juger de leur adéquation avec le texte original. |
Utérin (frère ou soeur) | Qui est issu de la même mère mais non du même père (par opposition à consanguin). |